Le 23 décembre, le soleil brillait, la journée s’annonçait chaude. Malgré des airs de juillet québécois, c’était tout de même l’avant-veille de la grande fête de Noël. Nous étions une vingtaine sous la supervision de Rollande Plourde à nous rendre dans un des quartiers les plus défavorisés de la ville de Guatemala, El Limon, pour participer à une fête de Noël à l’intention d’environ 350 enfants de trois écoles du groupe Ceiba actif dans ce secteur.
Vers 09.00 heures, alors que nous déchargions de l’autobus d’énormes sacs remplis de toutous ainsi que du matériel pour la fête, une horde d’enfants et d’adultes formait une haie : nous étions attendus. La musique enlevante et les prouesses de Angéline Pelletier, notre clown attitrée contribuaient à créer une atmosphère festive.
Tandis que des coopérants s’amusaient avec les enfants, dansaient avec eux, une équipe dirigée par Gertrude Saint-Laurent s’affairait déjà à la préparation des 350 hot-dogs qui nourriraient la marmaille. Aucun d’entre eux ne se fit prier pour engloutir sa part.
Plusieurs parmi les enfants avaient repéré le local dans lequel étaient entassés les toutous qui devaient leur être distribués. À travers le grillage d’une fenêtre, ils choisissaient déjà parmi ceux étalés, le trésor qu’ils voulaient s’approprier.
Le ventre rempli, mis en rang par des bénévoles, ils entrèrent tour à tour, disciplinés malgré l’impatience, dans ce local pour choisir leur cadeau. Leurs yeux cherchaient avidement ce petit animal ou personnage qui deviendrait leur compagnon, leur confident peut-être. Une fois sélectionné, certains le serrait sur leur cœur, l’étreignait tendrement. Ce cadeau qui avait franchi la distance Québec-Guatemala avait atteint sa destination finale : les bras d’un enfant. En supplément, un petit sachet de friandises leur était remis tout juste après. Nous observions ce manège qui suscitait des émotions. Nous étions privilégiés de voir ces yeux s’illuminer, ces visages afficher un sourire.
La fête se poursuivit jusqu’à 11 :30, toujours aussi animée. Nous nous sommes retirés en serrant des mains, déposant des baisers sur des joues, et emmagasinant des images dans nos mémoires et nos cœurs.
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